Normes EN Gants de protection
Un gant de protection conforme aux exigences de sécurité et bénéficiant du marquage CE dans un pays de l’Union Européenne peut être exporté et vendu dans l'ensemble de la zone de l'Union Européenne. Pour répondre aux exigences, le fabriquant doit se conformer à un certain nombre de normes EN. Une norme EN inclut des conditions, des méthodes de test et des exigences sur la façon dont le produit doit être étiqueté en plus du marquage CE ; elle définit en outre les informations qui doivent figurer dans les instructions d'utilisation fournies par le fabricant.
EXPLICATION DES CATÉGORIES DE RISQUES
Le règlement européen (UE) 2016/425 répartit les équipements de protection individuelle en trois catégories, en fonction du niveau de risque impliqué. Plus le risque auquel l'utilisateur est exposé est élevé, plus les exigences sont strictes quant aux capacités protectrices du gant et à sa certification. Les règlements européens étant définis en termes généraux, des normes européennes ont été élaborées pour spécifier les exigences, les méthodes de test et les consignes de marquage.
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- Normes européennes relatives aux EPI
- EN ISO 374:2016 Résumé des principales modifications
- EN ISO 388:2016 Résumé des principales modifications
- EN ISO 21420:2020 Résumé des principales modifications
- EN ISO 470:2020 Résumé des principales modifications
- What is the difference between EN 388 and ANSI/ISEA?
- EN511 Annex B
CATÉGORIE CE
Règlement européen 2016/425
Cat. I Risques minimes.
Protège les utilisateurs contre les risques minimes. Le fabricant doit pouvoir démontrer que le produit satisfait aux exigences essentielles en matière de gants de protection, et il est responsable du marquage CE. Cela s'applique à tous les gants de protection.
Cat. II Autres risques.
Conforme aux spécifications de base et aux autres normes pouvant s’appliquer à des domaines d’utilisation spécifiques. Les gants doivent être testés par un laboratoire agréé et être homologués par un organisme notifié autorisé à émettre des certificats.
Cat. III Risques graves.
Comprend une protection exclusive contre les risques qui peuvent avoir des conséquences très graves, comme la mort ou des dommages irréversibles sur la santé. Les gants doivent être testés par un laboratoire agréé et être homologués par un organisme notifié. Une inspection annuelle du processus de production doit par ailleurs être réalisée ; les gants seront dûment contrôlés pour garantir une qualité adéquate. Le code d'identification de l'organisme notifié (quatre chiffres) doit être apposé directement après le marquage CE, ex. CE 0123.
EN ISO 21420:2020
Exigences générales et
méthodes de test
- Les gants doivent avoir été fabriqués de façon à assurer la protection prévue.
- Le matériau, les coutures et les bords ne doivent pas blesser l’utilisateur.
- Les gants doivent être faciles à enfiler et à retirer.
- Le pH des gants doit être compris entre 3,5 et 9,5.
- La teneur en chrome (VI) doit être inférieure à 3 mg/kg sur les gants en cuir.
- Le DMFa (diméthylformamide) dans un gant contenant du PU doit être inférieur à 1 000 mg/kg.
- Le fabricant doit fournir une liste des allergènes connus sur demande.
- Les propriétés protectrices des gants ne seront pas affectées si les instructions de lavage sont respectées.
- Compte tenu de la protection requise, les gants doivent permettre une mobilité maximale des doigts (dextérité).
- Si les propriétés électrostatiques sont revendiquées, les gants doivent être testés conformément à la norme EN 16350:2014
EN 374-2: 2014
Résistance à la pénétration
Les gants conçus pour assurer une protection contre les micro-organismes et les substances chimiques doivent être totalement impénétrables (ne comporter aucun trou). Dans le cas de gants fins à usage unique, l'étanchéité est testée en remplissant le gant d'eau ou d'air. Une fuite d'eau ou d'air indique que le gant est défectueux.
EN 16523-1: 2015
Résistance à la perméation chimique
(remplace la norme EN 374-3:2003)
Méthode de test pour mesurer la résistance des matériaux des équipements de protection individuelle à la perméation de substances chimiques dangereuses au niveau moléculaire et en cas de contact continu. Les gants seront classés en type A, type B ou type C.
La liste des substances chimiques avec lesquelles les gants ont été testés a été étendue et compte désormais six substances chimiques supplémentaires. De plus en plus de substances chimiques sont utilisées dans les applications industrielles et certaines d’entre elles n’étaient pas couvertes par la norme précédente.
EN 374-4: 2013
Résistance à la dégradation chimique
La dégradation est la modification délétère d’une ou plusieurs propriétés du matériau d’un gant de protection causée par le contact avec une substance chimique. Les signes de dégradation peuvent se manifester sous forme d’une délamination, d’une décoloration, d’un durcissement, d’un ramollissement, d’une modification dimensionnelle, d’une perte de résistance à la traction, etc. Ceci est déterminé en mesurant le pourcentage de variation de la résistance à la perforation du matériau du gant après un contact continu pendant 1 heure de la surface externe avec la substance chimique testée. Les résultats du test de dégradation doivent figurer dans la notice d’information pour les trois types de gants.
EN 374-5: 2016
Protection contre les micro-organismes
La nouvelle norme introduit des tests de protection contre les virus. La norme précédente ne couvrait que les champignons et bactéries.
Le nouveau marquage sur les emballages indiquera si le gant protège contre les bactéries et champignons seulement ou contre les bactéries, les champignons et les virus. Le pictogramme Risque biologique est utilisé pour marquer les gants offrant une protection contre les bactéries et les champignons. Ce pictogramme sera accompagné du terme « VIRUS » si le gant satisfait aux exigences de la méthode de test des virus.
EN 511:2006
Risques liés au froid
Les gants offrant une protection contre le froid sont testés pour deux situations de froid différentes :
le froid pénétrant ou convectif (a) et le froid de contact (b), c’est-à-dire le contact direct avec des objets froids. Les tests de résistance à la perméabilité à l'eau (c) sont réalisés si nécessaire.
A : le froid de convection fait référence au processus de perte de chaleur par le mouvement de l’air ou de l’eau sur la peau. Ce test mesure les propriétés d’isolation thermique du gant lorsqu’il est exposé à des vents froids. Le nombre indique le niveau de protection compris entre 0 et 4. Le niveau de protection le plus élevé est le niveau 4.
B : le froid de contact fait référence à la quantité de chaleur perdue par contact physique avec un autre objet tel que la neige. Ce test mesure la résistance thermique du gant lorsqu’il est exposé au contact avec un objet froid dont le nombre est compris entre 0 et 4. Le niveau de protection le plus élevé est le niveau 4.
C : la pénétration de l’eau est un test qui permet d’indiquer si le gant est imperméable. Le nombre est 0 ou 1, et 1 signifie qu’il n’y a pas eu de pénétration d’eau. Les gants testés avec un nombre 0 peuvent toujours présenter des propriétés imperméables pendant moins de 5 minutes.
EN 407:2020
Risques thermiques (chaleur et/ou feu)
Les gants portant l’un de ces pictogrammes assurent une protection contre un ou plusieurs risques thermiques. Remarque : le pictogramme présentant une flamme ne peut être utilisé que si un test d'inflammabilité (propagation de flamme limitée) a été effectué. La performance des gants a été testée concernant les risques suivants :
- Propagation de flamme limitée
- Résistance à la chaleur de contact
- Résistance à la chaleur convective
- Résistance à la chaleur radiante
- Résistance aux petites projections de métal en fusion
- Résistance à de grandes quantités de métal en fusion
EN 16350: 2014
Propriétés électrostatiques
L'utilisation de gants antistatiques (dissipateurs) est importante dans les environnements présentant des risques d'incendie et/ou d'explosion. Le phénomène à éviter est la différence de potentiel électrique entre l'utilisateur et l'environnement qui se déclenche lors du contact. Ce que nous appelons couramment un « coup de jus ».
EN 388:2016 + A1:2018
Protection contre les risques mécaniques
Dans la version révisée de la norme EN 388:2016, il existe deux tests de résistance à la coupure. La méthode Coup Test est inchangée. Elle est utilisée pour les matériaux qui n’émoussent pas la lame. Pour les matériaux affectant la lame, par exemple la plupart des matériaux résistant aux coupures, un test TDM est requis. Concernant ces derniers, le résultat du TDM est la performance de référence réelle tandis que le
résultat de la méthode Coup Test n’est qu’indicatif et sera donc marqué d’un X.
a. Résistance à l’abrasion (niveau de protection 0–4)
Nombre de cycles nécessaires pour faire apparaître un trou à l’aide de papier de verre sous pression et mouvement constants sur un échantillon rond de matériau de gant. Le niveau de performance le plus élevé est le niveau 4, correspondant à 8 000 cycles.
b. Résistance à la coupure, test Coup (niveau de protection 0–5)
On compte le nombre de tours que doit effectuer un couteau circulaire tournant à une vitesse constante pour que celui-ci traverse le gant. En comparant le résultat avec celui obtenu avec un matériau témoin, on en déduit un indice. Le niveau de protection le plus élevé est le niveau 5, qui correspond à un indice 20.
c. Résistance à la déchirure (niveau de protection 0–4)
Force nécessaire pour propager une déchirure sur un échantillon rectangulaire de gant comportant une incision initiale (force maximale de 75 N).
d. Résistance à la perforation (niveau de protection 0-4)
Mesure de la force requise pour perforer le gant avec une pointe de taille normalisée à une vitesse donnée (10 cm/min).
e. Résistance à la coupure par test de coupure ISO (niveau de protection A–F)
Force en newtons (N) nécessaire pour couper un échantillon à l’aide d’une lame rectangulaire dans une machine de test de coupure spécifiée telle que le tomodynamomètre (TDM). Ce test est facultatif à moins que la lame du test Coup ne s’émousse, à la suite de quoi il devient la référence pour la résistance à la coupure.
f. Protection contre les chocs (niveau de protection P)
Le test pour la protection contre les chocs s'effectue conformément à la norme EN 13594:2015 relative aux gants de protection pour motocyclistes. La zone de protection est testée mais en raison de la surface réduite, la zone autour des doigts ne peut pas être testée avec cette méthode. L'énergie de l'impact est de 5 J et la force transmise doit être conforme au niveau le plus élevé, en l'occurrence le niveau 1, avec un résultat individuel ≤ 9,0 kN et une force moyenne ≤ 7,0 kN.
EN 12477:2001+ A1:2005
Gants de protection pour soudeurs
Cette norme décrit comment les gants devraient être conçus pour fournir une protection des mains et des poignets lors du soudage et de situations de travail similaires. Les gants de soudage doivent être testés conformément aux normes EN 388:2016+A1:2018 et EN 407:2004.
D’après les résultats du test dans les normes EN 388 et EN 407, les gants sont classés de type A et/
ou de type B :
- Le type A fait référence aux gants ayant une résistance plus élevée, mais une souplesse et une dextérité plus faibles.
- Le type B fait référence aux gants ayant une résistance plus faible, mais offrant une plus grande souplesse et une plus grande dextérité.
Les gants de soudage doivent être plus longs que les gants de protection standards, les tailles doivent correspondre
au tableau ci-dessous :
Les gants destinés au soudage à l’arc doivent être testés pour la résistance verticale électrique conformément à la norme EN 1149–2. La résistance électrique verticale des gants de type A et de type B doit être 10^5 Ω.
Risques liés au contact alimentaire
Cela s’applique aux matériaux et objets qui, à l’état de produit fini, sont destinés à entrer en contact ou sont mis en contact avec des denrées alimentaires ou avec de l’eau destinée à la consommation humaine. Selon le règlement 1935/2004 :
« Les matériaux et articles sont fabriqués conformément aux bonnes pratiques de fabrication afin que, dans les conditions normales et prévisibles de leur emploi, ils ne transfèrent pas aux denrées alimentaires des constituants en une quantité susceptible :
- De présenter un danger pour la santé humaine,
- D’entraîner une modification inacceptable de la composition des denrées ou une altération des caractéristiques organoleptiques de celles-ci. »
Tous les gants Ejendals portant le logo « contact alimentaire » sont conformes au règlement (CE)
n° 1935/2004, au règlement (CE) n° 2023/2006 et au règlement (UE) n° 11/2011.
ESD
CEI 61340-5-1
CEI 61340-4-3
ESD signifie décharge électrostatique. Les produits marqués ESD répondent aux critères et normes actuels en matière de protection ESD. L'agrément ESD ne doit pas être confondu avec des propriétés de sécurité électriques. Si des travaux doivent être réalisés à proximité de lignes sous tension, il convient de se conformer aux exigences des réglementations nationales. Pour que les gants et les chaussures ESD fonctionnent correctement, l'équipement personnel et le lieu de travail doivent être conducteurs.
Méthode de test
La norme internationale CEI 61340-5-1 est utilisée pour garantir qu'un gant ESD répond aux exigences de résistance du système, ce qui signifie que la résistance entre l'opérateur et la terre est inférieure à 10⁹ Ω. Le test est effectué à 12 % d’humidité. Les chaussures sont testées en conformité avec la norme CEI 61340-4-3 garantissant que la chaussure présente une résistance par rapport à la terre inférieure à 10^8 Ω.